Quand l’intelligence artificielle s’invite dans les modèles de personnalité, elle ne suit pas toujours le même chemin. Deux modèles — le Big Five et ComColors — y font appel, mais avec des objectifs fondamentalement opposés. Alors, que cherchent-ils réellement à faire avec l’IA ?

La psychométrie comme socle théorique

Avant de plonger dans leurs différences, intéressons-nous à ce qui les rassemble : une fondation solide ancrée dans la psychométrie. 

L’analyse factorielle exploratoire :

Les Big Five mesurent 30 traits de personnalité quand ComColors en mesure 18. Cela peut sembler un écart important mais cela ne l’est pas tant que ça. En effet, 50% des modèles sur le marché n’ont pas du tout de psychométrie et le MBTI, modèle le plus connu, n’en mesure que 8. 

L’analyse factorielle confirmatoire :

Les Big Five mesurent 5 familles de comportement alors que ComColors en mesure 3. Ces trois « big three » sont la motivation, les comportements sous stress et les comportements conflictuels. Dans ces deux modèles, chaque famille comporte 6 traits de personnalité. À l’exception du modèle Insight Discovery, aucun autre modèle n’a d’analyse factorielle confirmatoire. 

Nous avons donc deux modèles comportant de nombreux traits de personnalité à partir d’une base psychométrique solide.

L’utilisation de l’intelligence artificielle

Les Big Five et ComColors utilisent tous deux l’intelligence artificielle à l’étape du questionnaire auquel les utilisateurs doivent répondre. Cependant, les objectifs de cette utilisation sont très différents.

Le modèle des Big Five utilise l’IA pour réduire la durée de leur questionnaire. C’est un avantage de confort pour les personnes qui y répondent. Le modèle ComColors, quant à lui, utilise l’IA pour améliorer la qualité de mesure afin que le profil produit soit le plus juste possible.

À titre de comparaison, le modèle des Big Five utilise l’IA pour une plus-value esthétique lorsque ComColors s’en sert pour solidifier la structure de ses calculs.

L’intelligence artificielle pour corriger le biais de désirabilité

Alors pourquoi une telle différence d’ambition quand on sait la renommée mondiale des Big Five ? La clef se trouve dans le biais psychologique que l’on appelle « la désirabilité sociale ».

Infographie présentant pourquoi il est important de challenger les résultats du questionnaire ComColors avant de valider un profil de personnalité

Tout questionnaire de personnalité basé sur l’auto-perception est confronté au biais de la désirabilité sociale. Cela signifie que lorsqu’une personne s’auto-évalue, elle va, sans en être consciente, donner une meilleure image d’elle-même qu’en réalité. Elle peut donc se voir comme plus perfectionniste, plus sympathique, plus sociable qu’elle n’est afin de correspondre à l’image idéale qu’elle se fait d’elle-même. Jusqu’à maintenant, aucun questionnaire de personnalité ne s’était attaché à réduire ce biais. 

En utilisant l’intelligence artificielle, le modèle ComColors propose donc une innovation qui pourrait révolutionner le domaine de la psychologie.

La démarche d’innovation de ComColors grâce à l’intelligence artificielle

Comment en est on arrivés là ? Depuis sa création en 2006, le modèle ComColors a mis au cœur de sa démarche la prise en compte de la désirabilité sociale. Jusque-là, cette étape se jouait en formation ou en entretien individuel, par les formateurs et coaches certifiés.

Lorsque la psychométrie a été appliqué au questionnaire dès 2012, les données ont été compilées pour créer une base de données riche et complète. Elle inclut pour chaque personne, les réponses au questionnaire, le profil calculé par l’algorithme et les modifications apportées à l’issue de la formation ou de l’entretien.

Illustration représentant le système du nouvel algorithme du questionnaire adaptatif ComColors, basé sur l'intelligence artificielle

Un exemple de prise en compte du biais de désirabilité

Justine a répondu au questionnaire et a obtenu un profil ComColors dominante Jaune et secondaire Bleu. Ces résultats reflètent, entre autres, qu’elle a donné l’image de quelqu’un de perfectionniste et de structuré, comme ce qui est attendu d’elle dans son domaine professionnel. Mais en avançant dans la formation, elle découvre qu’elle n’est pas vraiment motivée par la structure comme peut l’être quelqu’un de type Bleu. En revanche, elle prend conscience qu’elle a besoin d’espace et de temps comme le type Vert. Elle peut donc modifier son profil pour obtenir un bilan final : Jaune – Vert.

La modification qu’elle apporte à son profil prend donc en compte le biais de la désirabilité sociale au moment de répondre au questionnaire.

Les 10 ans de recherche sur l’amélioration de la mesure du profil ComColors ont été possibles grâce à l’immense base de données constituée depuis 2012 et l’arrivée de l’intelligence artificielle pour traiter ces données. 

Le reflet d’ambitions très différentes

Le modèle des Big Five n’utilise pas l’IA pour améliorer la mesure des traits de personnalité car le biais psychologique de la désirabilité sociale n’a jamais été pris en compte dans leur démarche. Ils n’ont donc aucunes données concernant ce biais qui pourraient alimenter une intelligence artificielle pour améliorer la mesure de leur questionnaire. À défaut de réduire le biais de la désirabilité sociale, ils utilisent l’IA pour apporter du confort en réduisant la durée du questionnaire. 

ComColors, à l’inverse, utilise l’intelligence artificielle comme outils de traitement des données qui ont récoltées depuis plus de 13 ans, démontrant une ambition très différente des modèles de personnalité concurrents.

Vous souhaitez en savoir plus sur la démarche ComColors et son impact dans votre vie quotidienne ? Retrouvez plus d’informations sur notre chaîne Youtube ou sur les autres articles de notre site.

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